Témoignage et extraits de biographies

Les petites filles de Paulette Burlet lui ont offert le livre des trente premières années de sa vie.
Lorsqu’elle a reçu les exemplaires de son récit, ce fut un beau moment d’émotion !
Cliquez sur l’image pour voir sa réaction en vidéo !

témoignage et couverture de biographie

En août 2018,
je rencontrais Marie-Thérèse pour la première fois. Sa famille avait eu la bonne idée de lui offrir sa biographie.
Un an plus tard, Marie-Thérèse a reçu pour son anniversaire le livre de sa vie, « Raconte-nous ». Un beau cadeau qu’elle est heureuse de partager avec ses proches.
L’ouvrage retrace sa « petite histoire dans la grande histoire » !

exemple de couverture de biographie

Exemple de couverture :

la couverture de votre livre pourrait ressembler à celle-ci.
(le nom de l’auteur a été effacé pour préserver son intimité)

« Benoît est juste très à l’écoute de notre vie et surtout il ne déforme pas notre récit et prend beaucoup de temps afin que nous soyons très satisfait. »

Josiane D. dont j’ai écrit la biographie « Le poulet au chocolat » paru en juin 2021.

Extraits

Afin de vous faire une idée, lisez les extraits ci-dessous !

Pour respecter l’intimité des auteurs et de leur famille, les lieux et personnes cités dans les paragraphes proposés ici ont été modifiés.
De même les noms des auteurs ont été changés. Enfin, ces documents apparaissent sur ce site avec l’autorisation de leurs auteurs.

Depuis 2015, L’énergie de la plume a porté une trentaine de projets biographiques. La majorité est imprimée avec la complicité de Scopie, une imprimerie dont les qualités sont vraiment appréciables. Les livres sont imprimés en autant d’exemplaires que le souhaite le narrateur, sur papier PEFC, et l’équipe de Scopie s’adapte à toutes les contraintes avec le sourire !


Un jour j’avais prêté une voiture du garage à un client qui m’en avait commandée une neuve. Peu de temps après, il vient me trouver et me dit :

– « Fabio, malheur, malheur !
– qu’est-ce qu’il t’arrive ?
– une voiture a sauté sur ta voiture !
– qu’est-ce que tu me racontes ?
– je te dis qu’une voiture a sauté sur ta voiture ! », insiste-t-il !
Une fois sur place, je découvre une petite Coccinelle posée sur le toit de ma voiture ! La factrice de Villard avait roulé dans un trou de la route et le choc lui avait arraché le volant des mains. Elle avait perdu le contrôle de sa Coccinelle qui était passée par-dessus la murette et avait atterri en travers, sur ma voiture garée en contrebas dans la cour ! Sans hésiter, je suis entré dans la voiture, j’ai mis le contact, j’ai traversé la route nationale et j’ai ramené ma voiture chez moi, avec la Coccinelle sur le toit ! C’était en été, et aux touristes anglais ou allemands qui me demandaient comment la voiture était montée, je répondais : « BOUM ! ».

extrait de la biographie de Fabio M.


Nous vivions bien dans cette maison où nous avions la place pour les huit membres de la famille. Les installations étaient sommaires et je me demande comment nous arrivions à nous tenir propres ! Il n’y avait qu’un robinet à la fontaine dans la cour. Nous disposions des bassines d’eau au soleil où l’on trempait d’abord les plus petits pour finir par les plus grands ! De nos jours, certains ne se rendent pas compte de la chance que nous avons de pouvoir laisser couler l’eau chaude sous la douche ! Chaque jour je remercie Dieu du confort dont Il me permet de profiter et je n’oublie pas ce que j’ai vécu. »

extrait de la biographie de Mireille P.


Le bus roulait à vive allure, traversant la nuit. J’étais impressionné par l’immensité couverte de neige que nous traversions. Pas une colline à l’horizon. Pas une lumière. Aucune habitation en vue. Nous étions seuls au milieu d’un grand plateau blanc. Un vaste désert immaculé, couvert de forêts emmitouflées sous un lourd manteau de neige. Et plus nous avancions vers le nord, plus nous nous enfoncions dans le vide. Le bout du monde ! Tout était couvert d’une épaisse couche de poudreuse intacte… « 

extrait du carnet de voyage de Nicolas V.


Je me souviens quand j’allais au catéchisme on me traitait de sale Italienne ! Tous les jours on venait de Jausiers pour aller au catéchisme. C’était normal à l’époque : le dimanche on allait à la messe, le vendredi après-midi au catéchisme et tous les jours on avait catéchisme à midi. Après onze heures, on partait de l’école, un peu avant parce que si on arrivait en retard on recevait un coup de pied au derrière ! Il nous fallait un bon quart d’heure ou une demi-heure pour parcourir la distance de quatre kilomètres. Parfois on profitait d’une voiture qui jouait le rôle de taxi mais quand je descendais le sentier de l’école avec mon petit frère, c’étaient toujours les mêmes qui nous attendaient en bas, au carrefour. Il y avait un garage là-bas, une grosse maison. Ils étaient deux garçons, tellement terribles ! Ils nous foutaient de ces trempes quand on passait ! Ho, on s’en est vu, hein ! On parle de maintenant mais ce n’était pas drôle non plus à l’époque ! Maintenant les Italiens sont bien intégrés et ce sont d’autres immigrés qui trinquent ! Enfin, on s’est fait naturaliser et on était obligé parce qu’on se faisait traiter de tous les noms. Alors une fois naturalisée, je leur répondais : « Moi je suis Française ! » et j’étais fière de le dire parce que j’en avais marre de recevoir des trempes ! Ce n’était peut-être pas tout à fait du racisme, plutôt de la bêtise et de la peur mais ce n’était pas facile. Toujours est-il que j’ai du attendre d’être naturalisée pour être tranquille. Je devais avoir dix ou douze ans puisque c’était à l’époque où j’ai fait ma communion. »

extrait de la biographie de Marcelle D.


Moi, j’aurais d’abord voulu être plombier ! Mais ma mère m’a convaincu d’être apprenti dans la couture. Son patron l’a informée que son tailleur cherchait un apprenti. Je me suis présenté à ce tailleur qui m’a dit  : « tu sais, c’est un métier propre ». Et c’est vrai que c’est un métier assez confortable, pas trop fatiguant, l’hiver vous êtes au chaud et l’été vous travaillez au frais ! C’est surtout un métier qui m’a servi toute ma vie ! J’ai eu beaucoup de chance d’apprendre ce métier, il m’a sorti bien des fois de situations difficiles.  J’avais quatorze ans au début de mon apprentissage et je mettais une journée pour confectionner un pantalon. Aujourd’hui, dans les ateliers modernes, un pantalon est réalisé en vingt minutes ! À l’époque, tout était fait à la main, c’était comme un puzzle dont on assemblait les pièces progressivement. On commençait par découper dans le tissu les jambes, les poches, les doublures, puis chaque élément était cousu à sa place. Enfin, le pantalon était surfilé sur les côtés et il fallait ajouter la braguette et les boutonnières, la doublure, la talonnette… aujourd’hui les gens ne savent plus ce qu’est une talonnette ! Cela protégeait les bas de pantalon du frottement contre les chaussures et lorsque la talonnette était usée, on l’enlevait et on en cousait une neuve. Alors que de nos jours c’est la mode des bas de pantalons frangés, plus c’est usé, mieux c’est, on dit « c’est la mode » ! Il n’y a plus de fierté ! L’homme a perdu de son standing. Etre propre et bien habillé n’est plus de mise. Tout fout le camp comme on dit ! Alors que si vous respectez quelqu’un, vous devez être bien rasé et bien habillé, c’est la moindre des choses, non ?! Aujourd’hui, même les docteurs ne portent plus de blouse blanche, vous ne savez plus qui est le médecin et qui est le malade ! Cela devrait faire partie de l’éducation dès l’école. Hélas, toutes ces vieilles habitudes sont laissées à l’abandon. Quoiqu’il en soit, aujourd’hui les pantalons sont de toute façon réalisés à la chaine ! « 

extrait de la biographie de Boris K.