Ce que « rapporte » de vendre des livres

Depuis fin 2017, je vends quelques livres : Empreintes, un recueil de nouvelles, paru en décembre 2017, Mémé Justice, un petit roman meurtrier, et Libérez la page blanche, guide d’écriture, publiés en novembre 2018, Quête à rebours, un conte presque merveilleux, paru en août 2019. Ces livres sont publiés à compte d’auteur chez Books on demand et vous pouvez les retrouver sur la page librairie.

Au bout de près de 3 ans, j’ai eu envie de faire le point sur ce que rapportent ces ventes. Je diffuse également des recueils collectifs mais je me concentre ici sur les ouvrages que j’ai rédigés seul. Le but étant d’estimer ce que peut gagner un auteur de nos jours en vendant ses ouvrages, sans trop de communication. Et répondre à la question : tu en vends beaucoup ? à laquelle je manque souvent de précision !

J’ai donc compilé les « décomptes de marges » fournis par BOD (les éditeurs sont tenus de transmettre aux auteurs les informations liées à la vente de leurs ouvrages) et le suivi des modestes stocks que je diffuse auprès de mon réseau. Ainsi, j’ai diffusé plus de 200 livres depuis fin 2017 via le site de BOD, les ebooks et autres commandes en librairies (toutes références confondues : Quête à rebours, Mémé Justice, Empreintes et Libérez la page blanche) et presque autant par moi-même, soit environ 450 exemplaires en tout. Vous commencez à saisir la différence entre un auteur connu, dont les livres sont vendus à des milliers d’exemplaires et un anonyme 😉

Mais revenons à nos comptes : j’ai personnellement diffusé entre 50 et 60 exemplaires de chaque titre (dont la majorité offerts pour le plaisir) et par l’intermédiaire de BOD, entre 20 exemplaires (Quête à rebours, le plus récent) et 126 exemplaires (Libérez la page blanche, le « best seller » !) Ces ventes m’ont rapporté en moyenne 2€ par exemplaire. Le calcul est vite fait, ce n’est pas la fortune ! Le bilan économique est très léger, d’autant plus que ces recettes ne couvrent pas le temps passé à rédiger, relire, corriger, concevoir la maquette, la couverture, livrer le fichier à l’éditeur, communiquer, diffuser, suivre les stocks… Bref, oubliez l’écriture si vous cherchez une activité rémunératrice !

Mais que m’apporte donc d’écrire des livres ? Imaginez que vous vous réveillez un matin avec un personnage en tête et que vous avez envie de faire plus ample connaissance. Parfois, c’est un lieu qui se dévoile et vous invite à le découvrir. Souvent, l’idée s’installe, le récit prend forme et vous ne pouvez pas vous empêcher d’écrire cette histoire. C’est comme si vous aviez un gros secret à garder avec une terrible envie de le divulguer ! Et une fois que l’ouvrage est prêt, le plaisir de le partager se fait sentir et le besoin de le diffuser n’est comblé qu’à partir du moment où le livre est à disposition des lecteurs.

Ensuite, il arrive que des lecteurs partagent avec l’auteur leur ressenti. De la même manière, certains convives vont féliciter le chef au restaurant ou remercier les artistes après un concert. C’est bon de savoir que ce que l’on produit fait du bien ! Voilà ce que rapporte de vendre des livres. C’est inestimable. Alors je vais continuer à écrire et promis, je vous tiendrai au courant quand le prochain sera prêt !

J’en profite pour remercier tous ceux qui achètent des livres. Grâce à vous des auteurs créent des univers, nous font rêver et nous enrichissent. Soutenons-les, lisons !

Laisser un commentaire