Coup de cœur littéraire #12 – Le Chœur des femmes

Comment raconter une histoire difficile avec délicatesse ?

Une biographie peut à la fois rendre hommage, relater des faits, raconter des souvenirs, partager des savoir-faire et des émotions. Et pour les grandes douleurs, on fait comment ?

Évoquer des sujets délicats

Lorsque Laurence, ma bibliothécaire, m’a conseillé Le Chœur des femmes, j’ai pensé, en lisant le résumé, que cette histoire serait douloureuse. En effet, le sujet traité, les soins gynécologiques, me semblait dur à aborder. Je ne me réjouissais pas à l’idée de me plonger dans une bande dessinée évoquant des violences conjugales, des problèmes de contraception, l’avortement ou les difficultés liées à la maternité. D’ailleurs, le personnage principal, une jeune interne en médecine qui fait un stage auprès d’un gynécologue, n’est pas emballée non plus de passer son temps à écouter les témoignages de souffrance de ces femmes accueillies par son confrère bienveillant. C’est pourtant ce que je fais en écoutant certaines personnes me raconter des histoires particulièrement délicates pour rédiger leur biographie.

Rassurer

Afin qu’une personne se sente à l’aise pour raconter les passages les plus difficiles de son histoire, il est primordial de lui rappeler que le biographe est tenu de respecter la confidentialité des propos qui lui sont confiés. Tout ce qu’un narrateur nous raconte reste secret, tant qu’il n’a pas donné son accord pour partager son récit avec ses lecteurs. Que ces derniers soient des membres de la famille ou des proches, le biographe n’a pas à leur révéler des éléments que l’auteur à convenu de garder privé.

Conseiller

Ainsi, lorsqu’on me demande de ne pas dévoiler une partie de l’histoire, je respecte ce choix. Parfois, si des éléments me semblent nécessaires à la compréhension du parcours de vie du narrateur, je lui recommande d’apporter quelques précisions pour les lecteurs. C’est une question de dosage. La discussion avec l’auteur permet alors de choisir l’angle le plus juste.

Romancer ?

Souvent les narrateurs choisissent d’aborder leur récit de vie de façon réaliste, en ne dévoilant que ce qui est nécessaire à la compréhension de leur histoire. Dans le cas de la BD Le Chœur des femmes, Aude Mermilliod, l’illustratrice qui s’est inspirée du roman de Martin Winckler, a choisi de romancer. Ce choix est également possible pour une biographie. Le biographe s’inspire alors des faits réels et, en changeant les noms de lieux et des protagonistes, entre autres, transforme le récit pour offrir à son auteur une distance qui lui permet de raconter son parcours avec davantage de délicatesse.

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