J’ai relu Matin Brun de Franck Pavloff, édité en 1998 chez Cheyne (un éditeur ardéchois 😉 ) Cette nouvelle rappelle d’autres ouvrages, notamment 1984 de Georges Orwell dont Alain Damasio, l’auteur de La Zone du Dehors ne se cache pas d’être l’héritier.
Matin Brun n’a pas pris une ride
Toujours aussi efficace. J’avais découvert ce petit livre plus de dix ans après sa sortie. En 2021 l’émotion reste intacte et le propos est toujours autant d’actualité, voire davantage. L’auteur nous emmène à la suite de deux amis qui vivent insouciants dans un pays dont l’État multiplie les restrictions aberrantes et injustes. Le héros finit par s’inquiéter et on se demande avec lui jusqu’où ira cette folie.
Toute ressemblance avec des événements existants…
Les auteurs de dystopies apprécient l’humour noir. Ils jouent avec nos peurs et surfent sur la frontière ténue entre fiction et réalité. Le lecteur reste libre de voyager dans l’imaginaire sans faire de lien avec son quotidien. Mais il peut aussi choisir d’ouvrir les yeux et de profiter des éclairages de l’auteur pour porter un regard plus lucide sur le monde.
Si les poètes éveillent nos sens et nos âmes, les auteurs de science-fiction élèvent nos esprits. Leurs œuvres nous invitent à encourager les journalistes d’investigation et autres lanceurs d’alertes. Nous devrions plus souvent remercier ces défenseurs de nos libertés !