Lorsqu’on découvre un auteur dont les histoires nous plaisent, on a envie d’en lire d’autres. Changer l’eau des fleurs, de Valérie Perrin, m’avait beaucoup plu et je me suis laissé emporter par Les oubliés du dimanche. J’ai retrouvé l’écriture ciselée de cette autrice amoureuse des mots. Elle les aime tellement qu’elle les offre à ses personnages. Dans ce roman, Hélène découvre tardivement le plaisir de la lecture. Pour ma part, j’ai eu la chance d’être baigné dans les histoires très jeune et d’écouter des anciennes et des anciens me raconter leurs souvenirs pendant toute mon enfance. C’est ce plaisir qu’Hélène partage avec Justine qui prend soin d’elle dans sa maison de retraite. À tel point qu’on aimerait presque être un des pensionnaires soignés par Justine.
Une intrigue inattendue
Quand on lit des récits de vie de personnes âgées en maison de retraite, on s’attend à ce que certaines oublient leurs souvenirs. On ne pense pas toujours que certaines s’effacent de la mémoire de leurs proches. C’est pourtant ce qui arrive dans ce livre. Des histoires se croisent. Des personnages reviennent. D’autres s’en vont. Des liens se tissent au fil des phrases taillées sur mesure par Valérie Perrin qui semble emprunter à Hélène ses aiguilles pour ajuster les paragraphes aux protagonistes de son roman. Elle leur taille des costards d’aventuriers de la vie aux poches pleines d’émotions pour traverser des contrées presque oubliées. Merci Valérie de nous remplir le cœur de leurs sensations !
Reconstituer le puzzle
Raconter sa vie revient à assembler les pièces d’un puzzle pour mieux en cerner les contours. Lorsque j’écoute les histoires que l’on me confie, la trame n’est pas toujours chronologique. Parfois les souvenirs s’emmêlent. Ma tache consiste alors à accompagner le narrateur ou la narratrice pour remettre de l’ordre dans sa mémoire. Puis je veille à rendre le récit fluide pour que le lecteur s’y retrouve. Dans son roman, Valérie Perrin déconstruit la chronologie pour tenir le lecteur en haleine. Elle passe d’un personnage à l’autre, entre présent et passé lointain, sur plusieurs générations. Ce jeu attise notre curiosité pour connaître les moindres détails du parcours de chaque protagoniste.
Faire parler les souvenirs
Dans Les oubliés du dimanche, Valérie Perrin donne la parole aux absents. On les entend entre les lignes. Les dialogues nous font revivre les scènes vécues par les personnages. Dans une biographie, le narrateur nous transmet sa mémoire. Sa parole diffuse les conversations, les pensées, les actions partagées avec ses proches. Parfois des citations viennent colorer le récit d’expressions vivantes. Les romanciers travaillent seuls avec leurs personnages, inventent leurs vies, construisent les décors dans lesquels ils évoluent. Les biographes font équipe avec leur narratrice ou leur narrateur pour redonner vie à des souvenirs parfois profondément enfouis.
Un hymne à la mémoire
Les oubliés du dimanche rend hommage à ces bibliothèques vivantes que sont les personnes âgées qui nous entourent. Certes, on peut raconter sa vie à tout âge et toute expérience vaut la peine d’être racontée, mais peut-être encore plus l’histoire de celles et ceux qui atteignent la dernière partie de leur existence. Leur faire raconter leurs souvenirs entretient leur mémoire et leur offre un coup d’œil dans le rétroviseur. C’est aussi pour nous l’occasion de lire leur parcours dans une version plus détaillée, voire de découvrir des parties qui nous auraient échappé ou de savourer les sentiments qui enrobent des moments qui les ont émus.
Alors, si vous aussi vous aimez les histoires, si vous souhaitez raconter la vôtre ou celle d’une personne qui vous est chère, découvrez davantage de précisions concernant la biographie sur https://energie-plume.fr/biographies/ et n’hésitez pas à me contacter par mail ou au 06 64 97 94 84.